On l’appelle nœud de bitte, même si, à proprement parler, on devrait plutôt l’appeler nœud sur taquet, car sur nos bateaux, nous n’avons généralement pas de bittes.
À bien y regarder, il ne s’agit peut-être même pas exactement d’un nœud, car, quelle que soit la méthode utilisée, il s’agit toujours de tourner une aussière et non de l’attacher fermement avec un nœud.
Quoi qu’il en soit, il s’agit de fixer une aussière d’amarrage venant du quai à un taquet.
Dans la vidéo, nous avons montré comment l’exécuter de manière classique, et peut-être la plus répandue. L’astuce consiste à faire passer l’aussière arrivant du quai devant le taquet, du côté orienté vers la proue.
Ensuite, on effectue un tour, un cercle, autour de la base du taquet pour bloquer la traction éventuellement exercée par le bateau. Enfin, on dessine un huit en croisant le courant.
Pour conclure, on termine le nœud par un demi-tour inversé.
Il existe une école de pensée qui propose une exécution différente, évitant le demi-tour inversé. Il s’agit essentiellement de réaliser un OXO : un cercle à la base du taquet, un huit, puis un second cercle. Selon les partisans de cette technique, cela évite les difficultés pour défaire les tours lorsque ceux-ci sont soumis à une forte tension.
Personnellement, j’opte pour la première version, notamment parce que si le demi-tour inversé est réalisé à la fin, il ne peut pas se resserrer, car cette partie n’est pas sous tension. Il peut y avoir un peu plus de difficulté si les aussières sont mouillées, mais je ne me souviens pas avoir jamais été obligé de couper les cordages pour quitter un amarrage.