Le carénage est une opération qui revient tous les ans. Après une période d’immobilisation, la carène de votre bateau réclame un nettoyage et une série de contrôles qui, généralement, ne sont possibles lorsque la coque est immergée dans l’eau. L’axe de l’hélice, le joint du pied du moteur, le passe-coque, les sondes et les anodes en zinc, par exemple, peuvent être contrôlés sans problèmes lorsque le bateau est mis au sec.
Même notre bateau, un glorieux Comet 460 de 1986 conçu par Finot que nous avons transformé dans un véritable laboratoire où nous essayons nos équipements et accessoires nautiques, a subi le même sort ces derniers jours. Le bateau a été mis au sec dans notre centre d’essais, le Alpha Shipyard auprès de la Marina di Varazze, en nous offrons l’occasion pour fouiner sous la coque.
Ce que nous sommes en train de vous proposer est une petite “check list” – bonne soit pour les voiliers soit pour les bateaux à moteur – que nous adoptons pour vérifier la tenue et l’intégrité de tous ces éléments essentiels du bateau avant de le mettre dans l’eau pour les croisières d’été. Il s’agit de contrôles très simples mais suffisants pour comprendre s’il ya quelques problèmes ou non.
Axe du moteur
Il faut saisir l’axe du moteur et faire le bouger un peu. Si l’oscillation qu’il produit est excessive, peut-être que quelque chose ne marche pas. En particulier, il faut contrôler la douille, c’est-à-dire l’anneau à travers lequel l’axe passe à l’intérieur de son support. S’il montre des traces d’usure, ça signifie que l’axe ne fonctionne pas bien et que une série de contrôles et le remplacement de la douille sont requis. Dans le cas d’un moteur S-Drive, au contraire, il faut contrôler l’état des joints.
Axe de la barre
Dans ce cas, il faut “embrasser” la pelle de la barre et la faire bouger avant, arrière et latéralement pour en vérifier – comme pour l’axe du moteur – le degré d’oscillation. L’ oscillation doit être pratiquement absente; sinon, il faut agir.
Traces de rouille sur la quille
Après une longue période d’immobilisation, il est très probable que la quille montre des traces de rouille. Dans ce cas, il faut tout simplement retirer la rouille et appliquer une couche de primer époxique avant d’appliquer l’antifouling.
Prises d’eau de mer et rejets
Il s’agit probablement de l’opération la plus importante pour ce qui concerne la sécurité de notre bateau. Une fois le bateau a été mis au sec, on peut ouvrir, fermer et contrôler le fonctionnement de toutes les prises d’eau de mer. Au cas où le mouvement d’ouverture/fermeture n’est pas régulier, il est probable que quelques phénomènes de corrosion sont en cours. Dans ce cas, le remplacement de la prise d’eau de mer est inévitable. Enfin, il est important de vérifier l’intégrité extérieure de la prise autour de la coque.
Sonde LOG et outils électroniques
Peut-être que nous l’avons déjà fait plusieurs fois en nous plongeant au-dessous de la coque. Nous parlons du nettoyage de l’étiquette du LOG. Maintenant, il est temps de nettoyer toutes les traces de saleté. On peut employer une brosse à dents mais en prenant soin de ne pas endommager les ailettes et les capteurs des autres outils. En particulier, le sonde du détecteur de poissons ne doit pas être couverte par l’antifouling sinon le signal sera altéré.
O-ring
Tous les capteurs et les outils traversant la coque sont doués de O-ring, c’est-à-dire des joints noirs et circulaires qui se trouvent autour de la partie métallique. Ils doivent être contrôlés et graissés avec du lubrifiant au silicone.
Zincs
Les zincs, mieux connus sous l’appellation d’ “anodes sacrificielles”, sont des anodes destinées à protéger les parties métalliques immergées de la coque contre les courants galvaniques. S’ils montrent de traces de corrosion, il faut les remplacer avec urgence.