Le JEANNEAU YACHTS 65 est l’un des modèles que je voulais essayer depuis la première fois que je l’ai vu au Cannes Yachting Festival. Enfin, j’en ai l’opportunité grâce au fait que le bateau doit être présent au Salon nautique de Venise.
Le transfert pour rejoindre l’Arsenal commence à partir de la Marina du chantier Groupe Beneteau Italie à Monfalcone, une distance de peu plus de 50 milles mais suffisante pour pouvoir essayer en mer ce modèle phare que le chantier français renouvelle chaque année en style et en design.
Nous partons du bassin du chantier vers 8 heures du matin. La météo n’est pas tout à fait favorable car une journée ensoleillée est prévue mais avec un vent attendu autour de 5/6 nœuds. À bord avec moi, deux personnes qui connaissent le bateau sur le bout des doigts, car elles sont chargées de la livraison et des tests du JEANNEAU YACHTS 65.
Nous sortons du canal et commençons à préparer les manœuvres pour ouvrir la grand-voile et le Code Zéro. Malheureusement, le vent ne se lève pas et nous sommes obligés de continuer notre route au moteur. Ce modèle est équipé d’un Volvo D4 de 175 chevaux, très silencieux et avec une consommation réduite malgré le fait que ce JEANNEAU YACHTS 65 ait un déplacement à vide de 31 tonnes.
Nous sommes à 2000 tours par minute et l’instrument indique une vitesse de 9 nœuds avec une consommation de seulement 8 l/h. Le bateau glisse sur l’eau, le sillage est propre et la coque caresse la surface. La disposition des instruments est symétrique sur les deux postes de barre, à l’exception des commandes moteur qui sont situées à tribord, avec les propulseurs d’étrave et de poupe.
Vers 10h30, une légère brise se lève et nous essayons d’ouvrir le Code Zero préparé précédemment. La grand-voile est ramenée dans le cockpit et, grâce au winch électrique, nous n’avons aucune difficulté à déployer la voile qui, sur ce JEANNEAU YACHTS 65, est enroulable.
Nous avons un vent réel de sept nœuds à 40°, ce qui nous permet d’avoir une allure de grand largue.
Nous réglons les voiles et en un rien de temps nous atteignons 6,5 nœuds. Avec le vent apparent, nous réussissons à serrer le vent et pendant une bonne demi-heure, nous profitons de cette merveille. Le JEANNEAU YACHTS 65 révèle son caractère et avance sans gîte, comme pour nous dire qu’il veut courir et nous montrer de quoi il est capable. La barre est douce et réagit sans délai. La vitesse augmente, nous réussissons à lofer jusqu’à 30°, atteignant 8,7 nœuds.
Malheureusement, la route que nous suivons est trop serrée pour Venise et le vent réduit à nouveau son intensité, nous avons 4 nœuds de vent réel et en abattant pour reprendre la bonne direction, nous nous rendons compte que nous devons rallumer le moteur.
Nous laissons la grand-voile ouverte pour avoir un peu de portance. À 1650 tours par minute, la consommation est de 5,4 L/h et la vitesse sur le fond (SOG) est de 8,8 nœuds.