Les manœuvres d’homme à la mer sur un voilier ou un bateau à moteur sont nombreuses et différentes. Toutefois, aujourd’hui, nous ne voulons pas parler des techniques mais des bonnes pratiques qui peuvent nous aider à prévenir le risque de tomber à l’eau.
Beaucoup de plaisanciers pensent – et c’est en partie vrai – que le risque de tomber à l’eau soit beaucoup plus concret pendant la nuit et au cas de navigation par gros temps. En effet, l’obscurité de la nuit, la visibilité considérablement réduite et la fatigue contribuent à élever le niveau de risque.
Pour ce qui concerne les conditions météorologiques, au contraire, un orange ou une tempête ne sont pas des éléments suffisants pour provoquer un accident. Un bateau peut être obligé à faire face à une vague trois fois plus haute que la moyenne même en été, pendant une journée de beau temps caracterisée par un vent frais et des vagues apparemment faibles. Dans ce cas, il ne s’agit pas d’un raz-de-marée mais d’un phénomène naturel qui se produit lorsque les vagues s’accumulent jusqu’à former des ondes qui sont même plus hautes que celles qui sont généralement considérées « considérables ».
Évidemment, la lumière du jour et les conditions de beau temps rendent le repêchage plus facile. Toutefois, rien n’est garanti. Le naufragé peut, en effet, perdre connaissance ; l ‘équipage ou le capitaine peut être peu réactif et, par conséquent, la distance entre le bateau et la personne qui est tombée à l’eau devient telle que le naufragé est perdu de vue ; ou, encore, la chute a pu être provoquée par un soudain déparage du bateau qui, exposé aux rafales de vent et une pluie très forte, se trouve dans l’impossibilité de manœuvrer et de repêcher le naufragé avec facilité.
Il est évident que la première chose faire est prévenir l’accident en éliminant ou minimisant les risques.
Pendant la nuit, même en conditions de mer plate et de navigation à moteur, porter un gilet de sauvetage est la condition de sécurité minimale même pour ceux qui sont assis dans le cockpit. S’accrocher à la ligne de vie ou autres point fixes solides s’il est nécessaire de se déplacer sur le pont est une autre précaution essentielle. Un pont humide ou une onde provoquée par le passage d’un navire représentent, en effet, des facteurs de risques que ne devraient pas être sous-estimés.
La même règle s’applique pendant la journée, si la météo n’est pas bonne. Toutefois, même en conditions de beau temps, au premier signe d’orage, les personnes qui sont dans le cockpit doivent porter leur gilet de sauvetage et s’accrocher à la ligne de vie.
Dans tous les cas, notre force et résistance physique ne doivent jamais être surestimées. Même si nous sommes bien entraînés et en pleine forme, nous ne pouvons pas nous opposer à la force de la nature.
Penser de pouvoir résister accrochés au mât ou à un winch lorsque un déparage ou un roulis violent souvient ou lorsque notre bateau subit une inclinaison de 90 degrés est, dans la plupart des cas, une illusion.
Nous devons donc prendre conscience du fait que les éléments naturels sont beaucoup plus puissants de nos forces.
En plus, nous ne pouvons pas placer nos espoirs dans le beau temps. La météo est toujours variable et les circonstances qui peuvent provoquer une chute à l’eau sont différentes, de jour comme la nuit.
Les filières, les chandeliers et les chaires ne sont pas des éléments sûrs où nous pouvons fixer la ligne de vie ou les ceintures de sécurité.
Enfin, surtout si notre croisière prévoit des navigations en haute mer, nous ne pouvons pas nous contenter des équipements obligatoires. Des équipements supplémentaires seront inévitablement nécessaires.
Le premier équipement, personnel mais non obligatoire, qui mérite notre attention est le gilet de sauvetage autogonflant.
Par rapport au modèle obligatoire, il n’est pas plus efficace mais sa vestibilité est beaucoup plus pratique ; en outre, un harnais peut être intégré dans le gilet.
La ligne de vie, connue en anglais comme « jack-line », est un câble d’assurage fixé à des ancres fixes, sur lequel le point d’attache de l’EPI coulisse pour permettre à la personne ainsi assurée de se déplacer. Le câble peut être en métal ou en matière textile mais l’important est, avant tout, sa résistance et la résistance de ses ancres. Il y a beaucoup de types de ligne de vie disponibles sur le marché, avec capacités de charge et niveaux de résistance différents. Au cas où un cordage de bord est employé, nous conseillons une ligne de vie avec une résistance à la rupture d’au moins 1,500 kg.
Généralement, les bouts de la ligne de vie sont fixés aux bittes d’amarrage. Dans ce cas, la première chose à faire est s’assurer qu’ils soient bien fixés. En alternative, les bouts du câble peuvent être fixés aux bases de l’étai avant ou arrière.
Nous conseillons l’emploi de deux lignes de vie par muraille (veuillez employer celle exposée au vent).
Obligatoire à bord de tous bateaux, la bouée de sauvetage peut être équipée de cordage flottant et d’un système lumineux dont le fonctionnement doit être constamment vérifié. Une bouée supplémentaire à bord est recommandée pour faciliter la manœuvre de repêchage du naufragé.
En cas de chute à la mer, une perche IOR peut être très utile. Elle se gonfle suite au simple tirage d’une poignée et se fixe sur le gilet de sauvetage ou à la ceinture. Elle permet à l’homme à la mer d’être visible par les autres grâce à une considérable hauteur au-dessus de la surface de l’eau et à son système lumineux qui est beaucoup plus puissant que celui de la bouée.
Vous pouvez aussi opter pour des feux stroboscopiques qui peuvent être fixés au bras ou à l’harnais du gilet de sauvetage autogonflant.
Quand nous choisissons de naviguer, nous ne pouvons pas espérer trouver une dimension totalement exempte de risques. Nos pratiques, notre mentalité et nos investissements dans les équipements de sécurité (obligatoires et non) contribuent à réduire les risques et augmenter la possibilité de faire face à une situation critique avec succès.
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