Le Contest 42CS est
Afin de bien comprendre une affirmation d’une telle ampleur que nous ne pouvons pas manquer de justifier, nous devons nécessairement arriver à vous en transmettre les raisons.
Lorsqu’on se trouve à évaluer un bateau, on ne devrait jamais faire abstraction de sa construction, de sa façon de naviguer et, dernier point mais non le moindre, de la capacité du chantier de dessiner des yachts capables de vous faire battre le cœur au premier regard.
Rien d’étonnant si l’on considère que le bateau que nous avons essayé a 4 ans et, tant dans le port qu’en mer, n’a fait aucun craquement et il est impossible d’y trouver une imperfection, même si l’on utilise une loupe.
Vous pouvez donc bien comprendre à quel point j’étais impatient de monter à bord de ce ” Stradivarius de la mer”.
Naviguer à voile
Certes, la température est basse, il fait 3-4 degrés, mais l’ample capote du Contest offre un abri suffisant pour ne pas souffrir trop le froid.
Le moteur du Contest 42CS est à peine perceptible et, en naviguant lentement, nous arrivons au déversoir du barrage qui, en récupérant deux mètres de dénivellation, nous conduira dans le basin au niveau de la mer.
Dans ce cas, le bateau est équipé d’un mât en carbone, une grand-voile enroulable dans la bôme, une bôme en carbone et un circuit d’écoute connecté à un winch central installé dans le cockpit.
Une solution de plus en plus utilisée sur les yachts de grande taille, lorsqu’elle est appliquée aux bateaux de ces dimensions, elle arrive à combiner des performances sportives avec une grande facilité de conduite.
Un
Nous naviguons parmi des maisons qui semblent sortir d’un livre d’histoire jusqu’au Chateau de Radbound qui, dans sa beauté, marque tant la sortie du Port de Medemblik que notre entrée dans l’ IJsselmeer.
Une brise légère agite l’eau tandis que la grand-voile est hissée par Marcel Offereins qui, grâce au winch électrique installé dans le cockpit, manœuvre tout seul et sans effort depuis le poste de pilotage de tribord. Nous lofons un peu, livrons la grand-voile et éteignons le moteur.
Georg Nissen devait être bien inspiré lorsqu’il a dessiné les lignes de carène de ce yacht.
Nous effectuons une série de virages auxquelles Tessa fait face sans presque ralentir; puis, la mer se fait plus foncée et le vent se renforce et, comme un cadeau du ciel, il se stabilise à 9-10 nœuds de vent réel, ce qui offre les conditions parfaites pour notre essai.
Nous essayons de
Tandis que nous naviguons, soudainement, je réalise que je suis debout dans le cockpit avec un carnet dans ma main et je suis en train de prendre mes notes. La stabilité de ce bateau est étonnante. Je dois l’essayer, tout de suite!
J’abandonne donc mon carnet et Marcel me laisse prendre la roue. Je m’assois sous le vent, je mets mes mains sur le gouvernail et, instantanément, je commence à “sentir” Tessa.
Des petites variations sur la roue sont suffisantes pour que le jeu s’inverse et, tout aussi instantanément, on voit la proue accoster de ce dixième de degré que nous avions pensé de donner à notre route actuelle.
La sensation qu’on ressent est très similaire à celle, merveilleuse, que, jusqu’à présent, je pensais possible seulement avec un gouvernail à barre et qui, sur ce bateau, est encore plus raffinée parce que cette carène est stable et progressive et jamais nerveuse.
Un bateau
Je lofe un peu et commence à descendre à 70 degrés de l’apparent et, tandis que l’angle du vent réel dépasse largement 100 degrés, notre Contest 42CS court encore à 7 nœuds. En descendant encore, malgré le génois à 105%, les vitesses se confirment assez hautes et Tessa ne semble pas vouloir s’arrêter. Avec un gennaker à bord, ce yacht est certainement capable de couvrir beaucoup de miles par jour, indépendamment de la direction du vent.
À contrecœur, je laisse Marcel prendre la barre et, tandis que nous faisons encore du près à environ 8 nœuds, je vais essayer l’expérience de navigation du point de vue des passagers. Il va sans dire que, sur un voilier comme ça, il y a beaucoup de mains courantes et on peut se déplacer d’une position à l’autre dans la plus grande sécurité. Toutefois, je me déplace sans la nécessité de trouver une prise ou point d’ancrage pour trouver un équilibre qui, au contraire, Tessa me donne avec sa démarche sûre.
Les
Je me lève, j’atteins le capot coulissant et commence à descendre. Les extrémités des marches sont relevées avec un angle qui correspond au près idéal. En bref, on descend avec les pieds s’appuyant sur une surface plate et sûre.
J’arrive dans la dinette et, encore une fois, le Contest 42CS m’étonne. Dans la dinette, le silence est absolu, on n’entend aucun craquement, rien ne se bouge et, surtout, le batillage de l’eau sur la coque est totalement silencieux.
Tandis que je suis assis, je me souviens des détails des bateaux que j’avais vus en phase de construction dans le chantier et tout devient immédiatement plus clair.
Rigidité structurelle, isolation acoustique et, par conséquent, thermique sont tous des avantages qui découlent du système de construction que Contest Yachts utilise pour tous ses bateaux, grands ou petits qu’ils soient.
Haute qualité de
Je reviens au cockpit et je profite des derniers minutes de navigation; puis, quand il est temps de rentrer, peut-être par respect ou pour atténuer le regret de descendre d’un bateau comme ça, le vent, aussi, se baisse et vient saluer notre entrée dans le port.
2 personnes à bord – capacité carburant à 100% – capacité eau à 50% – bateau chargé en assiette de croisière – vent réel de 7 à 10 nœuds– mer presque calme/peu agitée.
Conclusions
Techniquement parlant, on pourrait considérer le Contest 42CS comme un voilier très versatile, capable de se distinguer tant dans les compétitions de club que dans les croisières de plaisance.
Stable, confortable et rapide dans toutes les allures, il peut couvrir beaucoup de miles par jour et offrir une habitabilité qui, typique d’un bateau beaucoup plus grand, lui vaut la définition de bluewater cruiser.
La possibilité de customiser le plan du pont, en l’adaptant donc aux exigences du propriétaire, rend ce bateau un yacht à voile pratiquement parfait.
C’est pourquoi le chantier combine des techniques de construction avancés, y inclus le Conyplex vacuum infusion system® avec une production artisanale des parties principales, où l’expertise de ses charpentiers de marine fait une différence bien tangible.
Un exemple de ça est offert par le mobilier qui n’est pas seulement fabriqué magistralement mais est aussi positionné avec un soin et une précision qui ne craignent pas le jugement du temps.
Le
Les matériaux utilisés, les essences et tout l’équipement de bord sont de grande qualité. Les systèmes électriques sont surdimensionnés et donc sûrs.
La construction de la coque mérite un chapitre à part. D’un côté , le célèbre système d’infusion sous vide développé par Conyplex arrive, à travers un processus de 24 heures, à enlever tout l’air et à réduire la pourcentange de résine jusqu’à 30%, avec beaucoup d’avantages en termes de poids et de solidité, compte tenu que la coque tire toute sa force de la fibre.
L’union de ceux deux techniques se traduit par des bateaux qui sont exceptionnellement rigides, confortables et pratiquement indemnes des phénomènes osmotiques.
Mais la chose qui m’a plus impressionné à propos de ce chantier est voir comment le standard qualitatif, le soin, l’attention spasmodique aux détails utilisés pour la réalisation du bateau amiral sont utilisés, de la même manière, dans la construction du plus petit membre de la famille.
C’est peut-être pour ça que naviguer à bord de ce Contest 42CS tend inévitablement à créer une dépendance qu’il est vraiment difficile d’éteindre.
À moins que nous ne revenons pas essayer un autre Contest Yachts, évidemment…
Contest Yachts
Overleek 5
1671 GD Medemblik
The Netherlands
tel +31 227 543 644
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