Probablement trop heureux d’avoir atteint notre destination, Ibiza, après une longue traversée commencée à La Spezia, en Italie, ou peut-être trop fatigués, nous étions si impatients de descendre à terre que l’opération de déplacement du hors-bord de la chaire du bateau au tableau arrière de notre annexe termina très mal. Le hors-bord est tombé à l’eau, en disparaissant sous 7 mètres d’eau au fond de la baie.
Quand nous avons ouvert la calandre, nous avons soigneusement lavé le moteur avec de l’eau fraîche.
Mais c’était la nuit, ce qui a rendu les choses en peu plus difficiles. Les quelques minutes qui sont écoulées entre le moment où nous avons pris notre masque et celui où nous nous sommes plongés dans l’eau ont été suffisantes pour nous empêcher de repêcher le hors-bord tout de suite, entravés par le mouvement continu du bateau et l’obscurité de la nuit. Toutefois – nous l’aurions découvert quelques heures plus tard – c’était mieux comme ça.
Nous n’avons repêché notre hors-bord que 7 heures plus tard. Il gisait au fond de la baie, sur des herbiers de posidonies. Il nous a suffi de nous plonger avec un cordage que nous avons fait passer dans la poignée frontale du hors-bord pour le monter sur l’annexe.
Nous sommes rentrés tout de suite au port, où nous aurions eu assez d’eau fraîche pour laver le moteur et où nous aurions pu acheter l’huile qu’il nous fallait.
Nous avons donc dévissé le bouchon du réservoir d’huile et effectué trois changements pour éliminer toute trace d’émulsion.
Sans le savoir, nous avions été chanceux. Selon le mécanicien du garage où nous avons acheté une bonne quantité d’huile pour faire les plusieurs changements requis, si nous l’avions repêché et puis laissé exposé à l’aire quelques heures avant le commencement du lavage et des changements d’huile, les procès d’oxydation et détérioration des bandes aurions été irréversibles.
Dans un premier moment, le moteur semblait cloué, ce qui nous a inquiétés beaucoup. Le cordon d’alimentation ne bougeait pas. Heureusement, en remplaçant la veille bougie, nous avons pu remettre en route le moteur sans problèmes. L’eau qui s’était introduite à l’intérieur, en effet, n’était pas compressible, ce qui empêchait le piston de se bouger. Une fois nous avons ouvert la calandre, nous l’avons donc lavé avec beaucoup d’eau fraîche.
Après, nous avons ouvert le bouchon du réservoir d’huile et nous l’avons vidé. Sans surprise, l’huile était totalement émulsionné et nous l’avons remplacé.
Le remplacement de la bougie a été nécessaire aussi.
Au contraire, le réservoir à essence était immaculé, grâce au fait que soit la valve d’arrivée d’air soit le dispositif de fermeture du carburateur étaient parfaitement fermés.
Lavé, aspergé de Crc, avec huile et bougie remplacés, le moteur s’est remis à tourner après quelques tentatives. Mais ce n’étais pas fini.
Nous avons préférer vérifier à nouveau l’état de l’huile et nous avons décidé d’effectuer un nouveau changement. Encore une fois, le lubrifiant était totalement émulsionné. Si nous avions utilisé notre hors-bord dans ces conditions, le résultat aurait été désastreux.
Le troisième changement d’huile a servi pour faire tourner le moteur plus longtemps à l’eau pour environ une heure. Une fois à terre, le dernier changement d’huile a était accompagné par une dernière vérification de sa consistance. Parfaitement nettoyé et essuyé, le moteur est revenu faire son devoir.
