Tôt ou tard, il arrive un moment dans la vie d’un plaisancier où on dit: ” Bon, il est temps pour moi d’acheter un bateau, ou plutôt, LE bateau. Pas le bateau définitif, pas le dernier bateau. Mais un bateau pour partir. Un bateau qui me permet, si et quand je veux, de partir pour un tour du monde. Un bateau qui me donne la possibilité de naviguer sans bien savoir quand je reviendrai”.
Naviguer comme et quand on veut
C’est alors que le navigateur, surtout le plus expérimenté, commence à récupérer dans sa mémoire les images des ports qu’il a visité et des bateaux historiques et sur-équipés sur lesquels les loups de mer cuits au soleil racontaient leurs aventures atlantiques et pacifiques.
Bateaux sur lesquels les retraités baltiques ou bretons se sont embarqués vers des vents chauds, en laissant derrière eux leurs maisons, travaux et fils.
Bateaux expérimentés, protégés, habités. Bateaux qui ont vieilli avec leurs passagers.
À ce point, le navigateur amoureux de l’idée se demande: ” Et si je ne partais tout de suite ? Si je voulais un bateau capable de naviguer dans toutes les mers, un bateau fort, expert, intelligent et durable mais aussi un bateau dessiné pour les vacances et les croisières ? Un bateau où je peut recevoir mes amis, un bateau océanique dans ses os mais méditerranéen dans son apparence ? En d’autres mots, un beau bateau?
C’est alors que le bon navigateur se souvient d’un nom: Contest. C’est un chantier historique hollandais qui travaille depuis 1959 en couvrant trois générations mais qui, contrairement à d’autres fabricants de bateaux de haute mer, est arrivé à se rénover et évoluer en s’adaptant à son temps.
De cette manière, il combine les exigences de style et de marché avec les nécessités de performances et efficacité, en conquérant une clientèle qui va bien au-delà des retraités bretons.
Ce n’est pas par hasard que, pour la conception, il s’en remet au cabinet de design Judel/Vrolijk.
Contest 67 CS, un bijou de conception
Le bureau allemand a aussi dessiné le Contest 67 CS, un bluewater cruiser de luxe certifié Lloyds: un bateau pensé pour naviguer et pour faire tourner la tête même dans le port.
Comme on me l’a expliqué au Yachting Festival de Cannes où je suis allée le voir, le chantier a déjà vendu quatre unités de ce bateau, la dernière desquelles a été récemment livrée en Italie.
Les lignes de la coque à l’avant sont dessinées pour garantir des performances extraordinaires à toutes les allures, combinées avec une poupe légèrement étendue et plate pour une plus grande stabilité.
Cet agencement non seulement facilite la navigation avec un petit équipage ( il y a un grand winch central pour l’écoute de grand-voile , facilement accessible par le barreur ) mais il permet aussi d’économiser les efforts du pilote automatique pendant les navigations océaniques.
La visibilité à la barre est parfaite bien au-delà de la proue même pour une femme de petite taille comme moi. Le pont est plat et linéaire, avec les claires-voies à fil et un rouf bas et doux mais entièrement entouré de fenêtres qui baignent le pont inférieur de lumière naturelle.
Malgré ce design moderne, le cockpit n’est pas sacrifié à l’esthétique mais il est un véritable salon, confortable et bien protégé ( il peut accueillir 12 invités) où on peut naviguer à l’abri du vent et de l’eau ou passer du temps à l’ancre.
La construction est pensée pour résister à la mer et au temps dans les plus petits détails: il suffit de jeter un coup d‘œil sur les filières, la trappe de la cale-voiles ou la delphinière à l’avant pour comprendre qu’il s’agit d’un bateau qui n’a pas peur de la mer.
Ce qu’il faut pour naviguer, caché dans la beauté
Même les détails du pont inférieur confirment cet agencement: cachés dans un design élégant, complètement personnalisable, et une manufacture très raffinée, certaines points rendent heureux le navigateur qui rêve son tour du monde.
Voilà quelques exemples.
La trappe du capot coulissant qui conduit au cockpit est rétractable et à pression, de manière à ne pas déranger au passage et être toujours prête pour protéger en cas de mer agitée.
Tous les angles des intérieurs en teak sont doux pour éviter toute sorte de collision et fournir des points d’appui même en cas de dérapage.
Sur le pont inférieur, il y a des poignées et des maines courantes toujours facilement accessibles de manière à assurer aux passagers des points d’appui dans toutes les conditions de navigation.
En lieu de la zone à cartes ( il serait restrictif de l’appeler “table”) il y a tout ce qu’il faut pour conduire le bateau, y compris un fauteuil très confortable doté d’une protection même sur le côté ouvert de manière à ne pas perdre l’équilibre en cas de dérapage.
Les armoires sont longues et profondes: il s’agit donc d’un bateau finalement élégant mais également doté d’un compartiment où placer les cirés.
La cuisine est équipée d’un réfrigérateur et d’un congélateur capable de stocker une cambuse bien abondante et, si nécessaire, le poisson pêché pendant la traversée. Les placards sont tous équipés de manière à avoir tous les objets en ordre et parfaitement visibles et protéger la vaisselle la plus délicate.
À l’avant, la cabine de l’équipage est divisée par une cloison étanche mais accessible soit depuis l’extérieur pour une plus grande confidentialité soit depuis l’intérieur en cas de mauvais temps.
Sous le cockpit, une salle technique habitable et complètement isolée fera heureux le capitaine avec un kit complet de tableaux électriques et un compartiment garage pour toute opération d’entretien et de réparation.
Même dans la cabine propriétaire, ample et luxueuse comme il se doit, on peut voir les crochets pour les toiles anti-roulis positionnés au-dessus du lit double.
Tout est pensé pour un propriétaire-navigateur prêt à partir, tôt ou tard, pour son tour du monde.