Lors du Salon Nautique de Gênes, nous avons rencontré Federico Falchieri et Simone Pavan, les deux têtes pensantes à la tête de Teaknotek, une entreprise italienne basée à Bologne, pour parler de l’utilisation du bois synthétique Flexiteek dans le secteur du yachting. Le sujet tourne autour d’une table de baby-foot placée bien en vue sur le stand et rigoureusement recouverte de teck Flexiteek. Il s’agit d’une “révolution verte” qui remplace l’utilisation du bois à bord et, par conséquent, ne contribue pas à la déforestation des forêts tropicales, explique Simone Pavan, associé responsable de la production de Teaknotek. “Flexiteek est synthétique et flexible, comme son nom l’indique, et peut être transformé en n’importe quelle forme pour un usage nautique: des ponts aux tables, en passant par le mobilier d’intérieur”.
Impossible à distinguer du bois naturel
Le défi, une fois installé, est de distinguer le bois naturel du Flexiteek. En effet, tous les responsables de chantier que nous rencontrons au salon sont maintenant gênés de distinguer le teck synthétique du bois naturel. L’utilisation généralisée de ce matériau innovant, qui ne chauffe pas, nécessite moins d’entretien, est plus facile à travailler et “a une très bonne adhérence“. “Les avantages du produit sont son faible poids – environ quatre kilogrammes par mètre carré – et son excellente durabilité, puisqu’il n’a pas besoin d’être traité avec des produits spécifiques, ni d’être stratifié ou poncé, sauf, au gré du propriétaire, après quelques années, simplement pour raviver la couleur. Contrairement au bois – poursuit Simone Pavan – la couleur n’a pas tendance à s’estomper ; au contraire, elle tend à “bronzer” légèrement.
Exclusif pour l’Italie
Teaknotek est “importateur, distributeur et installateur, depuis plus de vingt ans, de la prestigieuse marque suédoise Flexiteek”, dont elle a l’exclusivité pour l’Italie. Il s’agit du “teck synthétique le plus vendu au monde“. En plus, Teaknotek s’enorgueillit d’un record en Italie avec 7 375 mètres carrés de produits vendus en 2019; des chiffres qui, la même année, toujours en termes de nombre de ventes, la placent au troisième rang mondial, juste après les États-Unis (7 433 mètres carrés) et le Danemark (11497 mètres carrés). Et c’est une nouvelle preuve irréfutable de la tendance ultra-positive de l’industrie nautique italienne.
Un grand nombre de chantiers italiens utilisent les produits de Teaknotek, tels que Cantiere del Pardo avec ses marques Grand Soleil et Pardo Yachts, Capelli et Zar Formenti. À l’étranger, Flexiteek est choisi par X-Yachts, Hanse, Moody, Delher, Fjord, Saffier, Fedship et Southern Wind.
Le meilleur de l’industrie nautique se tourne vers une marque qui dispose d’une “importante capacité de production” et qui, par exemple, a vu la demande augmenter de 30% en 2018. L’entreprise bénéficie également du brevet 2G qui, expliquent-ils, “fait que le teck synthétique de Flexiteek semble transmettre moins de chaleur s’il entre en contact prolongé avec le pied”.
Teaknotek: grands chantiers et clients privés
Teaknotek s’adresse également aux clients privés qui, explique Simone Pavan, “représentent une part importante de notre production. Nous suivons deux voies avec les clients privés : l’une consiste à nous envoyer le gabarit et, sur la base de celui-ci, nous fabriquons le tapis et l’envoyons ensuite à l’armateur pour qu’il s’occupe personnellement de la pose. Ou bien nous suivons le travail directement de A à Z, en commençant par le dimensionnement du bateau et la production des tapis, puis l’installation dans la marina où se trouve physiquement le bateau”.
Aujourd’hui Teaknotek a 20 employés, est bien implanté sur le térritoire et vise à être de plus en plus étendu. Simone Pavan revient sur le thème de l’écologie entre un tir au but et un but depuis le milieu du terrain: “Le facteur écologique est fondamental car le matériau est recyclable en fin de vie et aucun arbre n’est abattu pour produire Flexiteek. En plus, la politique de l’entreprise est de donner, pour chaque 10 mètres de produit acheté, 5 dollars à la reforestation”.
En effet, Flexiteek s’est fixé pour objectif de financer au moins 8 000 arbres grâce à ses ventes totales en 2020. Un choix vraiment honorable. Dans le détail, chaque don de cinq dollars sert à “nourrir, planter et protéger un arbre dans une zone perdue à cause de la déforestation, comme Bornéo et l’Équateur“. En plus, “En tant que membre de l’industrie maritime mondiale, nous devons être conscients de notre impact sur l’environnement”, a déclaré le PDG de Flexitek, Tomas Gustafsson. Combien le suivront?